L’emploi du feu : bon outil à maîtriser

Alors que la période est propice aux brûlages pastoraux, il est bon de rappeler les règles d’emploi du feu.

Vous trouverez ci-après le communiqué de presse de la préfecture, ainsi que la plaquette mise à jour et éditée par la préfecture sur l’emploi du feu en Lozère : écobuage, et végétaux coupés.

[button color= »#903844″ background= »#F89DA8″ size= »small » src= »https://copage.lopia.fr/wp-content/uploads/2019/02/emploi_du_feu_2018_DEFINITIF_leger.pdf » target= »_blank »]Plaquette Emploi du feu[/button]

[button color= »#903844″ background= »#F89DA8″ size= »small » src= »https://copage.lopia.fr/wp-content/uploads/2019/02/Communiqué-de-presse-ecobuage-20022019.pdf » target= »_blank »]Communiqué de presse Préfecture 48[/button]

Le Feu : un outil de gestion des espaces pastoraux

La pratique des brûlages pastoraux en Lozère

L’usage du feu pastoral constitue un outil indispensable pour l’ouverture et la gestion de l’espace dans des zones embroussaillées et souvent non mécanisables.

Quelle est la logique du feu ? Sa fonction essentielle a toujours été de permettre la gestion de l’espace pastoral, et donc de maintenir la ressource herbagère. L’image des pâturages lozériens constitués de riches pelouses offrant une ressource constante au bétail est fausse. Ils sont situés pour la plupart sur des sols pauvres et sont composés de landes, dominées par les bruyères et genêts qui couvrent parfois plusieurs hectares d’un seul tenant.

Dans ces landes, le troupeau peut difficilement maintenir à lui seul la richesse pastorale. La dynamique spontanée de végétation provoque l’embroussaillement. En quelques années, les landes deviennent ainsi sans intérêt, voire impénétrables pour les animaux. Une forte pression du troupeau peut ralentir cette dynamique mais un entretien reste indispensable et complémentaire pour maintenir la valeur pastorale[1]. Le feu représente donc une nécessité, intégrée dans les savoirs locaux depuis les origines du pastoralisme.

Bergers et éleveurs ont toujours brûlé les pâturages à la descente des troupeaux, en octobre-novembre, ou bien pendant les journées d’hiver ou de début de printemps. Le feu hivernal, en saison de repos végétatif, explique la faiblesse des impacts négatifs. Les sols sont alors humides, ou gelés et l’impact thermique des feux courants reste faible. Les plantes ne sont pas tuées, sauf certaines plantes ligneuses. Les recherches[2] ont montré que le feu ainsi utilisé avait peu d’effet de dégradation sur la végétation : les mêmes espèces sont là avant et après ; seules les proportions changent. Toute la végétation est rajeunie et la concurrence diminuée, ce qui entraîne une véritable explosion des herbacées les saisons suivantes, objectif premier de l’opération.

Les cycles de brûlage sont liés aux dynamiques des plantes ligneuses. Les genêts et bruyères peuvent recoloniser le terrain en deux ou trois ans. Aujourd’hui, l’apparition de nouveaux acteurs (touristes, résidents secondaires, chasseurs, résidents permanents non agricoles, pompiers, etc.) a considérablement compliqué le schéma et les seuls éleveurs ne sont plus en mesure d’imposer leurs choix, d’autant plus que la baisse de leur nombre tend à affaiblir leur rôle social. Les nouveaux enjeux d’aménagement (touristiques, forestiers, cynégétiques, écologiques, patrimoniaux etc…) amènent donc à reconsidérer la pratique pour l’intégrer dans une gestion globale de l’environnement. Il s’agit ici de sauvegarder un processus de construction et de maintien des milieux agro-pastoraux, et des paysages au sens large, dans une optique qui allie, la conservation patrimoniale et la gestion de l’espace.

 

Projet : la pratique de l’écobuage à l’étude sur le département

Suite à des demandes récentes d’évolutions de la pratique d’écobuage par le Parc national des Cévennes, un chantier de révision de l’arrêté départemental d’emploi du feu devrait être lancé dans le courant de l’automne. La profession agricole tient à ce que cette pratique reste un droit reconnu et que la réglementation ne vienne pas compromettre cette pratique.

Pour mener à bien cette réflexion, la Chambre d’agriculture de Lozère et l’association COPAGE ont réuni dans le courant du mois d’août, au Pont de Montvert des agriculteurs du mont-Lozère afin de recueillir leurs attentes et propositions relatives à la pratique de l’écobuage sur le territoire. Le fruit de ces échanges permettra d’alimenter la réflexion qui sera lancée par les services de l’Etat, le mois prochain.

Le savoir-faire des agriculteurs en matière de feu pastoral est encore très présent, et représente un potentiel à maintenir et à développer.

 

Après-midi d’échanges pour ces éleveurs

copage_artfeupasto_1

 

 

 

 

 

 

 

Chambre d’agriculture de Lozère – COPAGE

[1] Rigolot et al, Effet de différents régimes de feu sur les communautés à genêt.

[2] Lambert et al, Pastum spécial brûlages dirigés

Révision de la procédure de demande d’écobuage assisté par les pompiers – Mars 2016

Afin de simplifier les démarches administratives et de permettre de commencer au plus tôt les chantiers d’écobuages réalisés par les pompiers, des mesures de simplification viennent d’être prises.

(Référence : arrêté n°2015071-0002 du 12 mars 2006).

 

Les agriculteurs pourront fournir les photos aériennes PAC avec les numéros d’îlots en lieu et place des numéros de parcelles cadastrales.

Un calendrier de traitement des dossiers et de réalisation des chantiers se déroulera (Voir communiqué de presse ci-dessous).

Communiqué de Presse – Nouvelle procédure écobuage

Deux documents sont nécessaires :

–   Formulaire déclaration d’écobuage

–    Formulaire demande d’assistance du SDIS pour écobuage

Pour tout complément d’information, merci de contacter Nathalie GOURABIAN Tél. : 04 66 65 62 00  Email : nathalie.gourabian@lozere.chambagri.fr

Ecobuage1